Les Maisons LAMBEAUX-PARIS

Petites histoires de la maison LAMBEAUX-PARIS à partir de divers documents tels que un arbre généalogique, vieille aquarelle, pierre tombale, vieille carte postale, actes d'Etat Civil, actes notariés anciens, souvenirs personnels.
 
1. Etat Civil
 
Le 26 février 1784 est baptisé, par Jacques Nicart, curé des Ayvelles et Saint Marceaux sur le Mont, André Lambeaux, fils de Mathieu Lambeaux, cloutier, et Marie Jeanne Geoltrain.
 
Le 23 janvier 1826 est présenté à Hubert Bourguignon, maire, officier d'Etat Civil, Jean Martial Lambeaux, fils de André Lambeaux et Marie Adélaïde Forget. Il est né dans la maison sise « rue en bas du village ». Dans un acte qui suit (naissance d'Henriette Lefebvre), on peut lire, entre autre, dans la maison « rue en haut du village ». Enfants, nous disions tous « par en haut » ou « par en bas ». Nous n'étions pas les seuls.
 
Le 17 avril 1850 s'est marié ledit Jean Martial Lambeaux, cloutier, fils de André Lambeaux, garde-champêtre, avec Marie Julie Hulot. J'ai longtemps vu, rouillant sous les vernes d'un des greniers de la maison, une cloche, que j'osais à peine faire fonctionner tellement elle était bruyante. C’était la cloche avec laquelle André LAMBEAUX puis vraisemblablement Mathieu LAMBEAUX “bassinaient” dans le village. Elle est maintenant en possession des Monfis.
 
Le 28 septembre 1849 est né, dans la maison de son père, André Alcide Lambeaux, fils de Jean Martial Lambeaux et Marie Julie Hulot. La naissance a été déclarée à Monsieur Poncin, maire, par Hulot Postal, berger à Saint Marceau, père de Marie Julie. Suit un acte du 2 octobre 1849 par lequel Jean Martial reconnaît son fils. On apprend qu'il est fùsillier au 29ème de ligne à Paris. Mon père, Charles PARIS, racontait que son grand-père Jean Martial était absent du village pendant de très longues périodes et qu'il réapparaissait en ....diligence, ce qui impressionnait, notamment les enfants. Il refit ensuite une carrière de ...cloutier.

Le 19 janvier 1826 est décédée chez son gendre André Lambeaux, Jeanne Catherine Petit, originaire de Flize, veuve depuis peu de Jean François Forget. Les anciens de Saint Marceau se souviennent bien de Elise Forget, née Pierlot, qui habitait sous le « vieux » cimetière et s'asseyait sur une vieille chaise en face de chez elle. Elle me disait invariablement « bonjour cousin», avec un bon petit sourire. Elle perdit 2 fils à la guerre. Paul RENAUDIN en parla très bien dans un poème.

Enfin le 29 juin 1862 est né, à Saint-Marceau, Charles Paul LEBAS, fils de Joseph Eugène LEBAS, gendarme à cheval, et Jeanne Marie Joséphine LAMBEAUX, petite nièce de notre André LAMBEAUX. Au cimetière, une stèle indique (Paul LEBAS, Chef d’Escadron de gendarmerie, Chevalier de la Légion d’Honneur). Pierre et Robert les fils de Paul LEBAS, quoique parisiens, se considéraient comme enfants de Saint-Marceau. Robert, inhumé avec ses parents, aimait peindre. Je possède une petite aquarelle de la cour Monbéton, coin qu’il aimait tant. Pierre est aussi inhumé à proximité ainsi que son épouse et leur fille Nicole que les habitants du village ont bien connues.
Les patronymes LAMBEAUX, FORGET, LEBAS, PARIS sont étroitement liés.

2. Actes notariés
 
Mathieu Lambeaux a eu 4 enfants : André, Philbert, Martial, Marie-Françoise. A la suite de son décès, il y eut indivision. Par acte du 1er avril 1816 (passé chez Jean Christophe Horbette, notaire royal de flize), 4 lots justes et égaux furent faits. Après tirage au sort, André eut le 1er lot. Il s'agissait d'une ravallée servant de boutique à prendre dans ladite maison sise à saint Marceaux en lieudit montbeton, la maison faisant face au midy sur rue, au nord et au levant à la propriété de Charles Hulot, au couchant audit jardin du 1er lot. André Lambeaux a l'obligation de créer un passage, ce que nous appellerions une servitude. La largeur en est fixée à 1 mètre 624 millimètres (5 pieds).
 
La propriété d'André Lambeaux est naturellement revenue à son fils Jean Martial Lambeaux. Elle s'est agrandie de divers terrains et notamment d'un pré sis à Saint Ponce d'une superficie de 23 ares 46 centiares obtenu le 26 décembre 1866 (Etude de Me Parent à Boulzicourt) pour la somme de 564 Francs.
 
Enfin, le 17 janvier 1909, Jean Martial fit donation de ses biens à ses enfants André Alcide et Clotilde, celle-ci épouse de Paulin Salomon Paris (mes grands-parents). Ces derniers recevront une maison sise à Saint Marceau lieudit Mon Béton (suit une description très précise, la ravallée incluse) tenant du levant et du nord à la maison et au jardin du couple Moyer-Lambert (propriétaires depuis 1880 ), du couchant à un passage commun, du midi à la cour commune et à Tisseron. Puis 3 ares 12 centiares de jardin avec une loge à porcs, tenant du levant au passage commun. Ils recevront également moitié d'un clos, lieudit MAILLEFER (ou le Tarn ?) ou (LA TOUPETTE) d'une superficie de 9 ares. Enfin le pré de Saint Ponce. (Acte passé chez Maître Philippot notaire à Boulzicourt). Je ne comprends pas pourquoi Pierre Lebas a appelé sa maison « l'Etoupette » . Rien n'indique à priori ce nom.
 
Attardons-nous un instant sur la propriété Moyer-Lambert. Ceux-ci l'ont acquise en 1880 à la suite de Jean Baptiste Moyer, cloutier lui aussi. Monsieur Moyer dit Arsène exerçait la profession de vendeur. Il était le père de Jeanne Moyer bien connue des anciens car elle a longtemps tenu le café de la place et la cabine téléphonique en compagnie de Jules Longuet son mari, charron émérite, dont nous admirions la dextérité. En fait le couple Moyer-Lambert vendit son bien en 1924 à Monsieur Alexis Michel de Singly qui le vendit en 1929 à Monsieur Sourioux Félix, employé SNCF. Mon père en fit l'acquisition le 26 février 1930. (Acte passé chez Me Jacques Notaire à Dom le ménil). La servitude se trouvait éteinte par confusion. La propriété que nous connaissons aujourd'hui prenait forme avec simplement quelques travaux de façade.
 
Entre Arsène Moyer et Charles Paris, mon père, existait une réelle amitié. Arsène était « animateur » de la confrérie de Saint Hubert (On honorait chaque année Saint Hubert lors d'une grand'messe où tout le monde chantait l'Hymne au Patron des Grandes Chasses et on distribuait des brioches, bénites pendant l'office, au café Longuet .....Bien entendu!). Vieillissant, Arsène céda la corvée à mon père. Je me suis coltiné la distribution des fameuses brioches pendant quelques aimées. D'où venait cette amitié? Nous habitions l'ancienne maison Moyer tout simplement. Longtemps Arsène et notre famille furent voisins.
Je possède une vieille carte postale montrant le « café du cheval blanc » de Saint Marceau La carte indique « Ed. Moyer-Lambert ». Dans notre maison donc, ont été stockées ou conçues, des cartes postales de Saint Marceau et peut-être d'ailleurs. J'en recherche …
 

Claude PARIS, Monfis
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