Yvette DINE épouse PHILIPPE
Yvette DINE épouse PHILIPPE
Interview de Mme Yvette DINE, épouse d’Antoine PHILIPPE
Dans la maison de Charles PARIS, située 9 rue des Sarts, vivaient trois familles différentes : au fond la famille Paris, au centre la famille Diné (père, mère et 4 filles) et à l’angle la famille Degliame-Lejeune dont la mère travaillait à l’usine Lefort, moulin de Saint-Marceau.
Ma mère est née à Saron-sur-Aube à côté de Romilly-sur-Seine, son père, Gaston Diné, avait une sœur, Odette Guillaume, mère d’une fille, Alice. Ma grand-mère maternelle, France Quinart, avait 3 frères et 2 sœurs. Gaston Diné était canonnier et un jour, une pièce de canon a sauté. Il a reçu des éclats dans la tête, est devenu alcoolique et violent à cause des douleurs ; il s’est pendu dans l’atelier de la maison Paris. C’était un ancien combattant de la guerre 14-18, il est enterré à St Marceau et sa tombe était fleurie tous les ans par l’association des Anciens Combattants. France, la veuve de Gaston, s’est remariée avec Maurice Marcherat, enterrés tous les deux à Saint-Marceau.
En 1939, ma mère a été évacuée en Vendée. Clemenceau les a accueillis à Féole-La-Réorthe sous un « parapluie de famille ». Il y avait un château, avec un pont-levis et une grande allée de marronniers, propriété de la famille Clemenceau.
Saint-Marceau a été occupé par les Allemands qui ont nommé Mr Spelmans chef de culture de la WOL. Celui-ci a ensuite été évacué à Féole et a pris des chevaux ardennais pour assurer le transport. Ma mère a vu en Vendée les chevaux ardennais de Spelmans qui montrait au public vendéen le savoir-faire ardennais. Il n’y avait pas de chevaux de ce type, ni de tracteurs en Vendée. Ils fauchaient leur moisson à la faux.
France Diné a acheté la maison de Maria Robot (4 rue des Sarts), située à côté de la maison d’Hortense Forget. La maison de Mme Robot a été occupée par une famille juive, puis la maison a été réquisitionnée par les Allemands. Le destin de cette famille serait inconnu (voir le témoignage de Mme Bernadette Tayot).
Ma mère est revenue à Saint-Marceau et a logé gratuitement avec sa mère et ses sœurs dans la maison Renaudin, ex-maison Pianosi (Allée des Peupliers). Mme Renaudin leur donnait des vêtements et de la viande tous les dimanches. En échange, France Diné tricotait des grandes chaussettes de sport pour les fils Renaudin.
Liste des cafés et commerces
Les cafés :
• Rousseau face à l'école
• Route de Constantine (également ferme Tassiaux)
• Père Longuet (menuisier et maréchal-ferrant)
• À côté de chez Courteville-Geoffroy, à ce jour Mary (avec épicerie)
• Compas (maison Dukic)
Épiceries :
• Blanche (maison Poisson)
• Richard
• Petitmangin (maison Deter)
Fermes :
• Tassiaux
• Rondeau
• Poncelet
• Courteville
• Dehut
• Spelmans
• Frères Guichard
Ma mère est née à Saron-sur-Aube à côté de Romilly-sur-Seine, son père, Gaston Diné, avait une sœur, Odette Guillaume, mère d’une fille, Alice. Ma grand-mère maternelle, France Quinart, avait 3 frères et 2 sœurs. Gaston Diné était canonnier et un jour, une pièce de canon a sauté. Il a reçu des éclats dans la tête, est devenu alcoolique et violent à cause des douleurs ; il s’est pendu dans l’atelier de la maison Paris. C’était un ancien combattant de la guerre 14-18, il est enterré à St Marceau et sa tombe était fleurie tous les ans par l’association des Anciens Combattants. France, la veuve de Gaston, s’est remariée avec Maurice Marcherat, enterrés tous les deux à Saint-Marceau.
En 1939, ma mère a été évacuée en Vendée. Clemenceau les a accueillis à Féole-La-Réorthe sous un « parapluie de famille ». Il y avait un château, avec un pont-levis et une grande allée de marronniers, propriété de la famille Clemenceau.
Saint-Marceau a été occupé par les Allemands qui ont nommé Mr Spelmans chef de culture de la WOL. Celui-ci a ensuite été évacué à Féole et a pris des chevaux ardennais pour assurer le transport. Ma mère a vu en Vendée les chevaux ardennais de Spelmans qui montrait au public vendéen le savoir-faire ardennais. Il n’y avait pas de chevaux de ce type, ni de tracteurs en Vendée. Ils fauchaient leur moisson à la faux.
France Diné a acheté la maison de Maria Robot (4 rue des Sarts), située à côté de la maison d’Hortense Forget. La maison de Mme Robot a été occupée par une famille juive, puis la maison a été réquisitionnée par les Allemands. Le destin de cette famille serait inconnu (voir le témoignage de Mme Bernadette Tayot).
Ma mère est revenue à Saint-Marceau et a logé gratuitement avec sa mère et ses sœurs dans la maison Renaudin, ex-maison Pianosi (Allée des Peupliers). Mme Renaudin leur donnait des vêtements et de la viande tous les dimanches. En échange, France Diné tricotait des grandes chaussettes de sport pour les fils Renaudin.
Liste des cafés et commerces
Les cafés :
• Rousseau face à l'école
• Route de Constantine (également ferme Tassiaux)
• Père Longuet (menuisier et maréchal-ferrant)
• À côté de chez Courteville-Geoffroy, à ce jour Mary (avec épicerie)
• Compas (maison Dukic)
Épiceries :
• Blanche (maison Poisson)
• Richard
• Petitmangin (maison Deter)
Fermes :
• Tassiaux
• Rondeau
• Poncelet
• Courteville
• Dehut
• Spelmans
• Frères Guichard
Maison de mes parents : anciennement Chaidron, boulanger et épicier. Le four "cul" longeait la route, l’entrée derrière la maison.